Quel être étrange vous fait face !
Lorsqu’il se déplace nonchalamment et sifflotant lanterne à la main dans le cimetière, envahi par une brume presque surnaturelle, ceux qui l’observent on toujours l'impression que quelque chose ne colle pas vraiment dans le décor, et qui pourrait les en blâmer en voyant ce garçon d’une vingtaine d’année déambuler entre les tombes.
Haut de son bon mètre soixante-quinze, sa chevelue blonde, parsemée de barrettes colorées et loufoques, tranche nettement avec le sombre décor qu’il occupe, arborant d’étranges reflets malachite [vert] sous la fuguasse lumière de sa lanterne, mais le malaise continue encore dès qu’il se retourne vers vous et qu’il vous fixe, un œil doré et l’autre d’un vert émeraude luisant d’un éclat malicieux semblant lire en vous comme un livre ouvert.
Son visage étrangement enfantin vous sourit avec une certaine malice perceptible même derrière l’énorme sucette qu’il tient en bouche, le tatouage en forme d’étoile au dessus de son œil gauche et ses divers petits piercings renforcent encore ce sentiment dérangeant que quelque chose n’est pas à sa place.
Mais c’est loin d’être la fin, la lumière laisse entrevoir ensuite le haut de son accoutrement digne des époques les plus psychédéliques de l’histoire. Devant vous se mêlent les tons chaleureux de l’orangé, l’agressivité d’un rose vif, la froideur d’un bleu givré et le vert naturel semblant étrangement bien relier l'ensemble ce patchwork coloré sur un fond aussi noir que la nuit. Pour ajouter encore au décalage de cet arlequin, pin’s et patch maladroitement cousus font eux aussi la part belle aux couleurs vives et éclatantes. Sous ce T-shirt évitant étrangement la faute de gout, un jeans large d’un bleu classique entaillé à plusieurs endroit retombe mollement sur une paire de basket noires et vertes tachées par la terre meuble du cimetière.
Bien sur, cette impression de malaise persiste quand il ouvre la boucle faisant claquer sa langue percé sur ses dents d’un blanc éclatant pour déloger les quelques bouts de sucre glissés dans les interstices de ses molaires, laissant ensuite sortir une voix, aussi enjouée que pourrait l’être un enfant dans une fête foraine, qui vous salue d’un sonore « Bonjour » avant de reprendre ses activités.
Une chose est sur, vous ne vous y habituerez jamais.

« Bon sang, qu’il est pénible !»
Cette phrase résume à elle seule la personnalité de Maurfyn. Ce jeune homme de 20 ans est pénible, agaçant, énervant, à vrai dire, tout ce qui figure dans le champ lexical de l’agacement le définit avec perfection.
Son attitude et ses manières se rapprochent plus des jeunes adolescents qui approchent de la quinzaine. Il est immature et apprécie plus que tout de faire des farces que seul lui semble trouver drôles. Enfin, il faut avouer qu’il est toujours difficile de trouver son public quand c’est le public, votre victime.
Il adore aussi créer des embrouilles entre voisins, amis et même marchands, un hobby qu’il a élevé au rang d’Art et bon sang qu’il est doué ! Sa langue est tellement venimeuse qu’il peut convaincre n’importe qui de sa bonne foi.
Mais une question : est-il pénible de façon involontaire, est-ce un moyen maladroit de se faire remarquer par les autres, n’a-t-il tout simplement juste besoin d’un peu d’attention et d’amour ? N’est il pas une pauvre âme en peine errant avec l’espoir d’être reconnu par les autres ?
Et bien …. Non.
Ce Diablotin aux cheveux blonds, constamment enjoué, ne fait ça que par pur malice pour son amusement personnel, peu importent les dégâts et les soucis qu’il cause tant qu’il en rit au final. Etre pénible, c’est sa façon de tuer le temps et heureusement pour les habitants, July reste assez pingre à ce niveau.
Mais bon, il est très soulant, mais bizarrement on l’aime quand même, ce qui faut avouer est tout un paradoxe.
Si il ennui les autres, il en est tout autre de sa très chère July, cette jeune fille est pour ainsi dire sa raison de vivre. De l’avis de tous, ils font à eux deux une paire parfaite, tous deux excentriques, le même humour noir et aussi leurs attraits malsains pour les choses glauques et étranges.
July est tout pour Maurfyn.
Il l’aime, l’admire et la respecte, il ferait n’importe quoi pour elle, il la sert fidèlement depuis qu’elle l’a recueillit lorsqu’il perdit la mémoire à l’âge de quatorze ans. Plus qu’un assistant, Maurfyn est son serviteur dévoué et ferait n'importe quoi pour sa belle bienfaitrice, que ce soit lui servir de main d’œuvre, de cobaye ou pour lui servir de parapluie [Maurfyn possède en effet un don de métamorphose, il peut se changer en Chat noir, en Aigle au plumage ébène mais aussi en parapluie noir avec une tête de citrouille au bout du manche], Quoi qu’il arrive jamais il ne se plaindra tant qu’il est près d’elle.
Par contre, Il déteste voir July en colère, car il faut l’avouer il ne vaut mieux pas trainer dans les parages lorsque la demoiselle est mal lunée sous peine de devenir son exutoire et vous faire priver de sucreries au passage si vous vous appelez Maurfyn, et ça il n'y a rien de plus terrible.
Oui, rien de plus terrible car les sucreries sont son autre grand amour, il en est dingue et fait tout son possible pour ne jamais en manquer, peu importe le gout, la forme et la conception tant que c’est bourré de sucre et que ça porte le nom de sucrerie. Si jamais il ne mange pas sa dose de sucre son caractère naturellement enjoué se transforme en dépressif chronique se lamentant sur les sucreries, enfin sur leur absence plutôt, et il est tellement agaçant que vous rêvez de lui enfoncer une sucette dans le gosier pour qu’il la boucle, croyez- moi.
D’un coté espiègle, glauque et Immature de l’autre loyal et servile, cette étrange combinaison donne à Maurfyn une dimension bien étrange même dans ce lieu où étrange est le mot d’ordre.

Tout commença au cimetière, un endroit bien étrange pour débuter une histoire il faut l’avouer, mais c’est ici que Maurfyn fit ses premiers pas dans ce monde. Mais dans son cas, c’était particulier, en plus de l’endroit peu orthodoxe, il s’avérait que le pauvre garçon de quatorze ans ne se souvenait de rien, ni de son identité, ni de la façon dont il avait atterri là.
Il restait là, au milieu des tombes, le regard perdu dans le vague. Cette scène peu commune attira l’attention de celle qui avait en charge ces rangées de tombes. C’est ainsi qu’il fut recueilli par cette fille nommée July von Hallen, à la fois médecin et fossoyeur du village.
Elle prit soin de lui et l’aida à reprendre pied dans ce monde dont il ne connaissait rien et lui promis de l’aider à recouvrer la mémoire. A vrai dire, elle le rééduquait plus qu’autre choses mais le jeune garçon qu’elle avait rebaptisé Maurfyn von Hallen, s’en moquait. Maintenant il avait un passé et un objectif.
D’après July, il est un Originel tout comme elle et ils se connaissent depuis toujours. Ils ont grandi ensemble et se sont promit que cela resterait toujours ainsi peu importait les aléas que la vie allait leur imposer. Pour n’importe qui cela aurait pu paraitre étrange, mais pas pour Maurfyn, il ignorait si son histoire était vraie, mais il s’en moquait éperdument. Il s’était attaché à sa bienfaitrice jusqu'à en tomber amoureux et ferait n’importe quoi pour ne jamais la quitter.
Il était donc devenu ce qu’elle avait voulu, son dévoué serviteur, assistant et cobaye, et il était parfaitement heureux ainsi. Après tout il avait tout ce qu’il voulait, July, des sucreries en pagaille et suffisamment de temps libre pour mettre un bordel monstre dans le village.
En tant qu’assistant de July, il entretient le cimetière et l’aide dans son boulot de médecin si elle en formule le souhait, sinon il lui sert de cobaye pour ses expériences, ce qui a souvent des résultats inattendus. Le résultat le plus surprenant fut que Maurfyn se vit doté d’un pouvoir de transformation malgré le fait qu’il soit à priori un Higanjin. [Ce qui bien sûr est faux, Maurfyn est humain et donc comme tous les autres, il possède un pouvoir.]
Depuis il peut prendre trois formes, celle d’un chat noir, d’un aigle au plumage tout aussi sombre et enfin … celle d’un parapluie, sa forme de prédilection d’ailleurs car July lui demande souvent de revêtir cette curieuse apparence.
Malgré tout, Maurfyn était heureux et passa les six années les plus heureuse de sa vie, même si il ne se souvenait pas des autre, il était convaincu que jamais il ne pourrait être plus heureux.

Niveau physique, rien de bien particulier au premier abord, mais une fois que vous croisez son regard, vous remarquez sa particularité. Maurfyn à les yeux vairons, dont un qui bouge indépendamment de sa volonté, ce qui rend son regard difficile à suivre.

Maurfyn possède un pouvoir de métamorphose développé lors des expériences de Lucy sur lui [Enfin c'est ce que Maurfyn croit], bien qu'assez limité, il a le mérite d'exister. Il peut prendre l'apparence d'un chat noir , d'un aigle au plumage tout aussi noir et aussi celui d'un parapluie noir ou rose (tout dépend de l'humeur de Lucy ) avec une tête de citrouille à son sommet.